La transformation se joue autre part
Grâce à mon métier j’accompagne des équipes dirigeantes dans des transformations culturelles et managériales qui questionnent de nombreuses organisations : elles sont alertées par la baisse de l’engagement, la dégradation du climat relationnel, les souffrances des managers, l’éparpillement des énergies, les difficultés de coopération transversales.
Elles y voient un lien direct avec la dégradation de la relation client et la performance dans la durée, et elles ont raison : on connait bien maintenant l’impact de la symétrie des attentions, et encore mieux les écueils de la performance à court terme.
Elles comprennent que les logiques de compétition et de territoires, la multiplication des process, l’inflation des tableaux de bord, la planification et l’explosion des injonctions sont arrivés à leur limite, et ont figé les énergies vitales de l’organisation.
Elles comprennent aussi qu’il ne s’agit plus d’une question d’efficacité de l’organisation, mais cela se joue autre part : dans la fluidité des relations et des coopérations, dans le sentiment de confiance qui libère l’initiative, dans le sens que l’on trouve à son métier, et au plaisir que l’on a de l’exercer au quotidien, pour des finalités auxquelles on croit.
Alors que se passe-t-il ?
Elles engagent des démarches d’entreprise, parfois ambitieuses, basées sur une vision, des nouvelles chartes de valeur, des principes de management.
On y trouve des bases d’une nouvelle culture d’entreprise : agilité, libération des énergies, responsabilisation, autonomie, confiance, bienveillance, le respect …
Être à la hauteur des attentes
Le processus, s’il est mené de manière participative, va impulser une énergie et des espoirs nouveaux dans l’entreprise.
Pourtant tout va se jouer sur le terrain : les comportements au jour le jour, les postures managériales, les modes de relation et d’interaction.
Et s’ils ne sont pas au rendez-vous, comme les attentes sont énormes, à la hauteur de l’enthousiasme initial, c’est la déception, voire le cynisme.
C’est pourquoi les programmes de formation axés sur les savoir être vont être essentiels, notamment dans le management :
- Gestion des émotions
- Ecoute active
- Développement de la confiance
- Efficacité relationnelle
- Gestion du stress
- Gestion du temps et des énergies
- Agilité
- Communication non violente
- Manager coach
- Lâcher prise
- Reconnaissance …
On va parler de management basé sur la confiance, la responsabilisation, la bienveillance, le sens.
C’est ici que je propose de revoir les approches de développement managérial et les formations aux savoir-être.
Le défi de la sagesse
C’est en développant ces qualités fondamentales que l’on acquiert les ressources indispensables aux défis inédits de notre humanité dans les entreprises : recentrage sur l’essentiel, prise de recul, sagesse relationnelle, empathie, moindre emprise de l’ego, confiance en soi, écoute de notre boussole intérieure.
Je conçois et j’anime des programmes de développement managérial, depuis plus de 10 ans : j’ai appris à épurer mes approches pour aller à l’essentiel, et m’adresser directement au cœur, au corps et à l’esprit, pas qu’au mental.
Et j’ai retiré une chose essentielle de ces accompagnements : les apprentissages et les changements les plus profonds sont ceux qui se basent d’abord sur des approches basées sur l’intériorité, la conscience de soi et des autres, et non sur des boites à outils.
Celles-ci sont très utiles, mais gagnent à être abordées dans un second temps. Leur appropriation prennent alors tout leur sens et sont beaucoup plus efficace, car on les applique en lien avec une intention, une prise de conscience, une motivation intrinsèque, et non parce qu’on nous l’a recommandé. Du coup on passe moins de temps sur les pratiques et les outils, mais leur appropriation est infiniment plus puissante.
J’ai la conviction que les programmes de développement des savoirs-être basés sur la méditation de pleine conscience sont les plus puissants pour faire émerger et concrétiser des transformations profondes, authentiques, visibles et durables.
Tout commence par notre intériorité
Notre intérieur est le point de départ de nos intentions, de nos motivations, de nos choix, de nos actions, de nos comportements, de nos relations.
Avec la méditation de pleine conscience, on aborde donc toutes les thématiques de savoir être en entreprise à la racine.
Dans les programmes de leadership basés sur la méditation de pleine conscience, j’ai observé que les personnes retrouvaient confiance et engagement, car elles trouvent un espace de reconnection à soi et à leurs propres ressources internes.
Je ne sais pas vous mais je n’ai jamais réussi à m’engager dans un processus d’apprentissage ou de développement qui essayait de faire devenir qui je ne suis pas.
Mais faire grandir en moi des qualités déjà présentes, comme postulat de base, m’en faire prendre conscience, me connecter à l’intention de faire grandir cette qualité que je possède mais ne s’est pas encore pleinement révélée, me familiariser avec ces facettes et comment elles vivent en moi, me faire ressentir avec mon cœur et mon corps ma connexion à cette dimension de moi, ont éveillé en moi la détermination à les mettre en pratique, et à me challenger avec bienveillance et exigence. me
La méditation est fondée sur cet équilibre entre la discipline de soi, l’examen de soi, et la bienveillance inconditionnelle : c’est très puissant
Et puis vous ne le faites pas pour les autres, mais parce que la méditation vous a donné un espace pour vous connecter à telle ou telle qualité
C’est très intime et très profond. C’est pour cela que j’y crois : parce que c’est une espace d’exercice du libre arbitre, d’élévation de la conscience et de réalisation.
Céline Zimero
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